Bilan de l’opération Huis Clos sur le Net

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Rappel de l’expérience : cinq journalistes ont tenté de répondre cette semaine à la question “Twitter et Facebook sont-ils des sources d’information fiables ?”  au travers de l’expérience Huit Clos sur le Net, enfermés durant 5 jours dans un gîte du Périgord avec pour seules sources d’information Twitter et Facebook ( aucun accès à d’autres sites web, pas de smartphone, pas de TV ni de presse papier…).

Cette expérience est faite dans une volonté d’ouverture, explique Françoise Dost, secrétaire générale des RFP. En tant que média, nous avons vu qu’il y avait une évolution de métier avec l’arrivée d’Internet, puis des réseaux sociaux. Il y a maintenant de nouveaux intermédiaires dans la boucle de l’information, à nous d’évoluer avec.

Le bilan

Les journalistes ont éprouvé une certaine frustration à ne pas pouvoir croiser leurs sources. Une de leur difficulté a été de devoir trier le flux d’informations pour séparer les anecdotes de l’essentiel.

Ce qui leur a le plus manqué : le terrain (envie d’aller vérifier les infos, d’aller au contact de la population), le travail des confrères (TV, radio, journaux…), des outils de travail (tri, synthèse et vérification des agences de presse par exemple). Twitter et Facebook sont pour eux des outils complémentaires.

Cette expérience permet d’en apprendre sur les réseaux sociaux (Internet donne l’impression d’un accès infini à l’information, une sorte de contre-pouvoir aux médias traditionnels), mais aussi sur le métier de journalistes. Car plus il y a d’informations (non validées ou partiellement par d’autres sites), plus il faut les hiérarchiser, les trier, les reconstruire, les valider. “L’abondance des informations sur le Net repose donc la question du métier indispensable de journaliste comme filtre.” C’est un métier qui peut donc être critiqué, complété (par des blogueurs par exemple) mais “en aucun cas ne peut disparaître”.

NB : on parle beaucoup moins des aléas climatiques (régions enneigées) et de Nicolas Sarkozy sur les réseaux sociaux que dans la presse traditionnelle !

” C’était extrêmement enrichissant pour nous, on ne peut plus snober ces réseaux sociaux car ils existent, ils sont là et beaucoup de monde y passe beaucoup de temps. On nous reproche souvent de ne pas faire cas de ce que dit la population, là c’est une bonne occasion de tendre l’oreille pour voir ce qu’il se passe et on a quand même eu 2-3 informations qui sont sorties en premier sur Twitter”

Bien sûr 5 jours c’est très court pour tirer de vraies conclusions sur cette expérience mais c’est un premier pas vers une réconciliation entre médias traditionnels et réseaux sociaux !

Le bilan “officiel” est dispo sur le site de France Info.

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